La pression scolaire
Coucou ! Aujourd'hui, je vais vous parler de la pression scolaire, ce que nous les étudiants vivons, presque tous les jours, et qui s'est amplement intensifiée depuis le début du Covid. La peur constante de l'échec, la surcharge de travail, le Covid, le stress des examens, les conséquences en terme de santé mentale commencent à se faire ressentir au sein des jeunes.
Pour m'exprimer sur ce sujet, je vais prendre appui sur mon expérience et notamment sur mon entourage. Déjà la pression scolaire c'est quoi ? C'est une forme de stress constante vis-à-vis des cours, qui implique parfois une grosse démotivation et qui impacte beaucoup la santé mentale d'un étudiant. Elle peut être causée par plusieurs facteurs.
En effet, les parents, même si la plupart du temps ne s'en rendent pas compte, influent énormément sur la scolarité de leur enfant. Ils sont angoissés par l'avenir professionnel de ce dernier et peuvent souvent tenir des propos démotivants ou démoralisants envers lui. Ils ont tendance à faire preuve d' ``adultomorphisme'', c'est-à-dire qu'ils interprètent les comportements de leur enfant comme s'il s'agissait d'adultes miniatures. Enfin bref, le stress des parents déteint beaucoup sur leur enfant et favorise cette pression. D'autre part, le plus gros facteur est en effet l'école et les profs. Ce
que je trouve dommage et très démotivant pour nous, c'est que, parfois,
les professeurs ne se rendent pas compte du travail fourni par leurs
élèves : un élève qui se donne corps et âme dans un devoir pour au final
obtenir une note en dessous de la moyenne a un gros impact sur lui. La note ne reflètera pas la qualité de son travail.
Je ne peux pas remettre en cause la notation des profs, mais peut-être demander à certains de prendre plus considération du travail fourni de la part d'un élève. On est tous d'accord pour dire qu'un huit sur vingt avec un petit commentaire du genre « Ensemble un peu fragile, malgré un gros effort fourni. Mais pas de panique ! Ce n'est que le début, vous pourrez faire mieux la prochaine fois en apprenant de vos erreurs ! » est plus motivant qu'un huit sur vingt avec comme commentaire « Ensemble fragile. Vous n'avez rien compris au sujet. ». Avec des remarques comme celle-ci, on comprend mieux pourquoi certains élèves sont dégoûtés de telle ou telle matière. D'ailleurs, petite anecdote, une prof de mathématiques que j'ai eu nous a déjà dit « si vous ne faites pas vos exercices vous allez finir caissiers à Carrefour ». Pour moi, ce n'est pas une manière d'enseigner.

- Il faut vraiment que certains profs apprennent à être plus reconnaissants vis-à-vis du travail fourni de la part de l'élève. J'en vois beaucoup, dans ma classe, qui pleurent et qui finissent par craquer au moment où l'on rend les copies et je les comprends. « J'ai fait tout ça pour rien », « tout ça pour avoir une note de merde », « je suis vraiment nul » : ces remarques que l'on se fait quotidiennement nous détruisent petit à petit et nous poussent à nourrir un certain dégoût envers les cours et l'école. Pourquoi travailler pour au final que personne ne reconnaisse le travail qu'on a fourni ? C'est comme un tas de poids invisible qui s'abat sur nous petit à petit. Et c'est encore plus difficile pour les élèves qui font de l'anxiété, de l'angoisse, de la phobie scolaire, qui ont des problèmes dans leur vie privée ou encore qui subissent du harcèlement : ils ne sont pas du tout aidés.
- Donc voilà, tout ça pour dire que l'école et les professeurs sont des facteurs qui constituent énormément de stress pour un adolescent. Je le dis à mon entourage et je le redis encore une fois : les notes ne reflètent pas notre capacité intellectuelle, ils ne reflètent que partiellement l'apprentissage d'un élève.


Il y a aussi la surcharge de travail qui contribue à cette pression. Les professeurs, notamment pendant les vacances, peuvent donner une énorme charge de travail pour un court laps de temps ce que je trouve injuste, pour ma part, car on est censé profiter de nos vacances un minimum. C'est vraiment une souffrance psychologique pour certains et ils y pensent jour et nuit. Je connais des gens qui passent toutes leurs journées à travailler et qui ne sortent jamais pour pouvoir finir cette tonne de travail qui est en fait une route sans fin. Dès qu'ils se débarrassent d'une matière ou d'un devoir, on leur rajoute du travail et ainsi de suite. La surcharge de travail est plus présente au lycée et dans les études supérieurs, à cause du bac et des différents examens. Mais depuis le confinement, la charge de travail a vraiment beaucoup augmenté et elle s'est faite ressentir chez plus de la moitié des jeunes.
Ensuite, cette pression peut aussi venir du fait qu'on se compare sans
cesse aux « intellos de la classe » qui ont toujours de très bonnes
notes ou, aussi, que les gens nous compare sans cesse aux autres. Par exemple, certains
parents ont tendance à comparer le niveau scolaire de leurs enfants sans
prendre en considération l'impact que cela peut avoir sur celui qui
n'excelle pas à l'école. Il est sans cesse comparer. Mais ce que la plupart ne comprennent pas c'est que chacun a son rythme : on
n'appréhende pas tous l'école et les cours de la même manière. On est
tous différents : chacun est bon dans un domaine qui lui est propre. Si
on n'est pas très bon à l'école, on peut être très bon autre part. Mais
il faut vraiment ne pas se comparer avec les premiers de la classe.
Beaucoup d'étudiants que je connais n'étaient pas très bon au lycée et
maintenant sont acceptés dans de très bonnes universités. Pour moi, il
faut juste se donner les moyens de réussir et ce moyen est la volonté.
C'est par la volonté qu'on peut se surpasser. Enfin bref, revenons au
vif du sujet.

Les conséquences de cette pression scolaire peuvent plus ou moins varier et s'avérer être sérieuses.
La première est celle qui touche le plus d'adolescents : la démotivation. On ne veut plus travailler car « flemme d'avoir des mauvaises notes alors que j'ai donné toute ma vie ». Cette conséquence touche autant les collégiens que les lycéens, surtout depuis le début du Covid. Beaucoup n'ont pas pu suivre à travers les cours virtuels et n'ont pas reçu d'accompagnement ce qui a entraîné des difficultés scolaires dans de nombreuses matières. Ils se retrouvent aujourd'hui démotivés par l'école et montrent des troubles de l'apprentissage. La situation sanitaire a vraiment dégradé l'éducation de milliers d'écoliers et d'étudiants français. Aujourd'hui, on estime que 80% des jeunes sont démotivés à l'école en raison de la pandémie. Certains lycéens et collégiens que je connais me disent qu'ils n'arrivent plus à réviser. La démotivation peut s'expliquer par le manque de confiance en soi ( « je ne vais jamais réussir » ), la peur de décevoir son entourage que ce soit les parents ou les professeurs ou encore le désintéressement parental dans l'éducation de leur enfant.
La pression scolaire a aussi un impact social : les gens ne sortent plus pour étudier. On nous dit qu'il faut profiter de la jeunesse, sortir avec ses amis et s'amuser. Mais la pression des cours qui s'abat sur certaines personnes les pousse à penser qu'ils ne réussiront jamais à finir s'ils sortent ou font autre chose que réviser. Mais sans se changer les idées, pour moi, il est impossible d'être productif. C'est en partie pour cela que beaucoup de personnes se renferment sur elles-mêmes et font face à la solitude, puis au suicide.
Il y a notamment ce regret qui nous ronge : on passe du bon temps puis on rentre et on se rend compte de la charge de travail à faire ou encore lorsqu'on procrastine : on n'arrive pas à commencer nos devoirs et on les laisse traîner. Cela nous hante psychologiquement et c'est un calvaire pour certains étudiants.
D'après un sondage que j'ai réalisé auprès de mon entourage, sur 46 personnes, 83% d'entre elles affirment être quotidiennement stressées par les cours et par la peur constante de l'échec. Je vous laisse imaginer le pourcentage à l'échelle du pays...
Les conséquences les plus graves selon moi sont les conséquences physiques. En effet, l'augmentation du stress scolaire en continu, qui n'est pas du tout bonne pour le corps serait la première cause de suicide chez les jeunes de moins de 20 ans et constituerait 27% des cas, d'après les chercheurs britanniques. Le mardi 7 avril, un jeune garçon de 13 ans, scolarisé en cinquième, s'est suicidé chez lui, confronté à une surcharge de travail. D'après ses parents, "il a été submergé par la masse de travail scolaire à la maison, depuis le début des mesures de confinement".
D'autres plongent dans l'anorexie ou l'obésité, certains finissent même par être hospitalisés.

Une des conséquences les plus fréquentes est la déscolarisation : beaucoup de jeunes se déscolarisent car ils sont dégoûtés de l'école. Elle touche beaucoup les jeunes de 15 à 19 ans. C'est un réel problème car l'adolescent ne veut plus travailler, par peur de re sombrer dans cette pression.
L'échec scolaire résulte aussi de la pression : les jeunes n'ont plus envie de s'investir dans l'école par ils pensent fournir des efforts dans le vide et finissent par laisser tomber.
La pression scolaire est en fin de compte une maladie et une intense souffrance psychique. Il faut vraiment accompagner les élèves qui se sentent mal et leur apporter une aide constante pour qu'ils arrivent à s'en sortir et à s'épanouir dans leur vie et dans leurs études.
Le but dans une vie, c'est d'être heureux, mais beaucoup de personnes arrêtent de faire ce qui les rend heureuses pour se donner corps et âme aux études, jusqu'à détruire leur santé mentale.
Pour moi, l'école ça ne doit pas être un lieu ou l'on se sent mal ou bien qui nous pousse au plus profond mal-être de nous-même. C'est pour cela qu'il faut travailler, certes, mais pas jusqu'à s'en rendre malade ! Si vous sentez que vous subissez trop de pression, essayez d'en parler...
𝑀𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑑'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑙𝑢 𝑗𝑢𝑠𝑞𝑢'𝑖𝑐𝑖, 𝑗'𝑒𝑠𝑝𝑒̀𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑜𝑛 𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑙𝑒 𝑡'𝑎𝑠 𝑝𝑙𝑢 !! 𝑁'ℎ𝑒́𝑠𝑖𝑡𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑎̀ 𝑚𝑒 𝑙𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑟 𝑢𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒𝑟 𝑡𝑜𝑛 𝑎𝑣𝑖𝑠 𝑜𝑢 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 :). 𝑂𝑛 𝑠𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑒𝑛𝑡𝑎𝑚𝑒𝑟 𝑢𝑛 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑠𝑢𝑗𝑒𝑡 !
𝑆𝑎𝑙𝑚𝑎