Les complexes d'Internet

Prenons l'exemple de Madison Beer, cette chanteuse américaine (ci-dessus), qui représente "un idéal" pour beaucoup de filles. Certes elle est belle, mais sans plus.

On se nourrit sans cesse de cette "perfection virtuelle" pensant qu'on l'atteindra un jour en maigrissant, en modifiant notre visage ou autre et qu'on sera heureux. On cherche à se ressembler les uns aux autres sans se rendre compte de notre propre beauté qui nous différencie les uns les autres.

Illustration de l'impact des réseaux sociaux

Parlons plus précisément du physique...

On a tous remis en cause notre physique lorsqu'on regarde des vidéos sur TikTok. On voit des gens qu'on qualifie de "parfaits", sans boutons, la peau lisse, de beaux cheveux, un très beau corps avec une taille "parfaite". Je pense que cette application (et ce n'est pas la seule) a vraiment déformé tout le sens du mot "beauté". Ce n'est pas parce qu'on n'a pas un nez en trompette ou une taille de guêpe qu'on doit se permettre de se trouver moche. Chacun possède sa propre beauté naturelle mais cherche toujours à la camoufler aujourd'hui à travers le maquillage ou autre. On peut se maquiller, oui, je ne dis pas le contraire mais il faut aussi s'accepter sans car c'est normal d'avoir des imperfections. Nos imperfections font parti de nos perfections.

Sur les réseaux sociaux, les gens cherchent toujours à plaire aux autres et je trouve aussi que les gens se ressemblent de plus en plus et veulent essayer de ressembler à "cette personne" qu'ils trouvent magnifique, alors qu'ils sont naturellement beau. Ce que je trouve triste, c'est que beaucoup ont recours à la chirurgie pour modifier leur visage afin de rentrer dans les soit disant "normes" de la société...

La société d'aujourd'hui impose beaucoup de critères physiques et sans qu'on s'en rende compte, cela nous impact dans la vision de nous-même. Les plus vulnérables sont bien entendu nous, les jeunes : nous sommes les premiers à s'imprégner le plus de ce qu'on voit, car on découvre le monde. On a tendance à se trouver gros alors qu'en réalité on ne l'est pas, c'est ce qu'on appelle la dysmorphophobie et qui touche beaucoup d'adolescentes.

De nombreuses personnes souffrent de dépression ou encore de harcèlement car ils ne rentrent pas dans les critères physiques de la société et finissent même par perdre la vie par dégoût d'eux-mêmes. Je ne vais pas m'étaler sur le sujet sinon cela reste d'être très long mais il ne faut pas se laisser aveugler par l'image que reflète les réseaux sociaux de la notion de "beauté". Cela peut paraître facile dit comme ça, mais c'est plus difficile de sensibiliser les jeunes notamment les filles qui complexent le plus de leur corps ou de leur visage car elles n'ont pas de forte poitrine, de grosses fesses ou de grosses lèvres. C'est valable aussi pour les garçons mais je pense que les filles accordent plus d'importance à leur physique.

On peut modifier son corps positivement si on ne se sent vraiment pas bien ou pour avoir une meilleure santé, comme par exemple perdre du poids, mais pas négativement en ayant recours à la chirurgie ou à se rendre malade de son physique tous les jours. Il ne faut pas faire une fixette sur soi, car cela nous ronge de l'intérieur sans qu'on se rende compte.

"Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps."

                               Victor Hugo